lundi 29 juin 2015

encore des colliers !


je rêve de faire de grandes et belles choses brodées, et puis, finalement, je me retrouve à faire des colliers !
parce que c'est ce qu'on me demande le plus souvent.



j'ai fait un jour un collier sans fermoir pour une personne âgée qui avait des problèmes avec les fermoirs, donc, un collier long, qui peut se passer par la tête, et ça a fait boule de neige.
j'ai varié en fonction des couleurs demandées, des perles que j'avais.
je ne vous les montre pas tous, ça serait fastidieux.







ici dans les rouges et noir, quelques perles dorées pour éclairer le tout, l'arrière en soie rouge sombre.











ici un mélange de petits tubes rose/orangés, de perles argentées, de pyrite (les irrégulières), et de marron dans une lumière incertaine de fin d'hiver.












l'arrière est en soie marron légèrement froncée.












une amie m'avait demandé un collier coloré et de couleurs vives pour réveiller un chemisier en satin blanc. je lui ai obéi avec ce jaune un peu acide que j'ai tempéré de marron avec deux perles à la feuille d'or en - fausse - Murano.



exceptionnellement celui-ci se ferme "normalement". il a inauguré la série des deux couleurs : des rangs unis d'une ou des deux couleurs, et des rangs à deux couleurs, ce qui donne une impression de mouvement.












j'ai utilisé des rocailles blanc nacré et d'autres que j'ai adoré, d'une couleur indéfinissable, mauve mordoré.

le dernier de la série (tout au moins je l'espère, parce que j'ai envie de passer à autre chose) m'avait été demandé pour une dame qui aime le rose.
ce qui m'a plongé dans une grande perplexité, parce que je n'aime guère et je n'avais donc aucune perle dans cette gamme de couleurs.
étant donné la disparition de la Boite à perles, qui était ma caverne d'Ali Baba, le choix était mince. j'ai trouvé des rocailles dans trois tons de rose, dont un tirant vers l'orange et irisé - pour que ça ne soit pas trop rose !







j'ai ajouté ces grosses perles torsadées à dominante rose pâle, parsemé certains rangs de perles plates noires que j'ai trouvées dans mes réserves, et... la dame était contente.











p.s. qui n'a rien à voir : parisiens et banlieusards, courez à la Comédie française et s'il reste encore des places, allez voir La maison de Bernarda Alba, de Lorca. l'éloge de la pièce n'est plus à faire, les comédiennes sont épatantes, le décor multifonctions extrêmement simple et très beau (une sorte de mur de cordages tressés, tantôt sombre, tantôt transparent). bref, j'ai beaucoup aimé ! ça se donne jusqu'au 25 juillet.

lundi 27 avril 2015

colliers ethniques 2

bien sûr je n'ai pas fait que deux colliers "ethniques" : il y a une suite.
un vert, un bleu et un rouge à deux rangs.




celui-ci, toujours monté sur du coton ciré noir comporte des perles en verre verts avec des taches rouges, noires et blanches qui viennent d'Afrique,
des graines de buriti et des perles carrées en lave qui viennent d'Italie.
















encore une fois entre les grosses perles j'ai intercalé des plus petites en verre, bois, jupaty, en nouant le fil pour maintenir le tout.












dans le même esprit un collier bleu, exceptionnellement symétrique !
la grosse perle centrale est en terre cuite : je l'ai nettoyée pour la débarrasser du mélange sable/terre qui restait encore et huilée. les deux rondes, noires avec une trace de peinture bleu sont dans la même matière.
enfin les perles ajourées sont en laiton et proviennent du Ghana (ou plutôt, la plupart des perles de ce type proviennent du Ghana, je suppose donc que les miennes aussi)

il a été vendu tout de suite.













et je termine par le plus beau - enfin le plus riche!
deux rangs, une fausse symétrie, que des perles, bois huilé, os, terre, graines, perles en verre faussement africaines mais fabriquées en Chine, et une perle métallique au centre dont j'avoue ne pas connaitre la provenance.

il est assez grand, lourd, et demande une belle poitrine...  et de ne pas craindre de se faire regarder.

je le vends 45 euros.








à bientôt. la prochaine fois je vous montrerai mon séraphin...



vendredi 13 mars 2015

colliers ethniques


avant toutes choses, il faut que je vous montre la petite chatte qui vient d'arriver chez nous. elle a maintenant trois mois, s'appelle Iris. elle pourrait figurer sur un calendrier des postes, mais elle sait très bien se servir de ses griffes et de ses dents !



quand elle me laisse le temps de travailler je fais des colliers.
j'avais acheté des graines - jupaty, jutaï, flamboyant, des noms qui font rêver - mais aussi du copal, l'ambre africain, et d'autres, soit par internet, soit aux Puces de Saint-Ouen, soit par une amie d'origine africaine.
ils sont tous montés sur des fils de coton ciré.





en voici un, très simple, totalement asymétrique et près du cou : graines de jutaï (brunes), de flamboyant (fine, allongée), de buriti (blanche au centre), la longue perle rouge foncé doit être en bakélite, et bois (celle qui est striée comme une petite bobine)









il faisait tellement beau ce jour là - un soleil d'hiver, bien bas, qui fait de grandes ombres - que je ne résiste pas à vous montrer un détail où on voit la brillance de la graine et aussi les perles en plastique moulé.

je le vends 25 euros.












celui-ci est nettement plus grand (56 cm), plus majestueux et ethnique, avec ses "dents" en os.
il a une fausse symétrie : les mêmes éléments - copal, jutaï, métal -  sont placés à des endroits différents. seules les "dents" l'équilibrent.
comme souvent dans mes colliers, entre les éléments importants, des petites perles en bouquet et des noeuds font la transition.
il est a priori retenu par une amie, mais si, finalement elle ne le choisit pas,  il est à 45 euros.

vendredi 30 janvier 2015

Tableaux en tissus




j'arrive juste à temps pour vous souhaiter une année de paix - intérieure - et de réalisation d'au moins un des projets qui vous tiennent le plus à coeur.

je vous ai déjà parlé de mes petits tableaux à base d'échantillons de tissus d'ameublement. il y en a d'autres qui attendaient d'être vus : je vous en montre quelques uns.





pour celui-ci j'ai gardé la base rose et verte du tissu d'origine. j'ai même renforcé les zones vert foncé avec de la chenille que j'ai fait boucler ce qui donne une impression de léger relief qui me fait penser à une carte géographique.












dans les "vallées" j'ai installé des réseaux qui se croisent ou se côtoient, qui délimitent des installations de rubans de plastique transparent, maintenus par des points au coton perlé rose.

















l'autre angle est rempli de tourbillons de fil argent maintenus par les mêmes points de fil rose, que j'ai généreusement semés tout autour.















pour rester dans les roses, celui-ci est un peu osé, genre moumoute.
j'ai utilisé un fil à tricoter synthétique jaune vif et plusieurs nuances de rose, que l'on m'a donné, et j'ai joué à fond l'opposition rose/jaune et or.








je me suis laissée guider par le motif de feuille du tissu en installant du tulle froncé sur une nervure et en soulignant le bord des feuilles de points de nœuds jaunes ou roses, et en semant quelques petits tubes dorés.










toujours en suivant - vaguement - le motif, j'ai délimité un angle avec du fil rose à longs poils, de longs tubes que je n'ai cousus qu'à une extrémité pour qu'ils puissent se redresser et j'y ai installé quatre perles en forme de tonneau dans les mêmes nuances rose mauve.













le dernier que je vous montrerai aujourd'hui, je l'ai recouvert d'un voile transparent vert sombre que j'ai ramassé dans un petit espace en lui faisant faire des plis et contre-plis, dans lesquels j'ai logé plein de petites perles jaunes.
l'angle droit est maintenu par un tissu panthère qui lui fait comme un cadre.













j'ai marié le violet au vert dans des points de feston lâches et une délimitation en nouage de coton ciré, celui que j'utilise pour certains colliers.















un boudin de soie verte retenue par des ressorts de pince à linge (eh oui, je me sers de tout!) délimite un espace où bouillonnent des choses inconnues dans de petits cratères.






comme vous l'aurez remarqué, les couleurs sont "aplaties" par une lumière d'hiver froide et intense, mais c'est le seul moyen d'avoir un éclairage suffisant en hiver.